1883, un jeune Italien Valturno Palazzi face à l’autorité paternelle, doit quitter le domaine viticole en faveur de son frère aîné. Le patriarche lui a fait étudier le Français et le métier des tailleurs de pierre et de bâtisseurs chez les compagnons architectes et maçons, l’heure a sonné pour les deux plus jeunes fils de s’exiler, les filles toucheront leur dote, le domaine revient à Vittorio, c’est ainsi.
Valturno dépité et peiné quitte l’Italie, il invite Giuletta à le suivre, une jeune femme au doux parfum d’oranger dont il est follement amoureux, mais un matin dans un hôtel, il se réveille seul, elle est retournée dans leur village. Le cœur déchiré, il franchit la frontière, seul et abandonné, il n’a plus alors qu’une idée en tête s’installer et à l’aide du capital « de dédommagement » que le père lui a donné, faire fortune, devenir quelqu’un. Il arrive dans le sud de la France, travaille quelques temps sur des chantiers, rencontre une belle jeune femme, mais cette vie, ce n’est pas ce à quoi il aspire. C’est décidé, c’est sur la Lorraine qu’il a jeté son dévolu ; là ou a été signé le traité qui a mis fin à la domination de l’Italie par les Habsbourg, grâce à Napoléon, c’est à Lunéville qu’ils sont devenus libres, c’est à Lunéville qu’il ira ; il reprend son chemin d’errance. Tout au long de sa route du Sud Est au Nord Est il y fait de belles rencontres, notamment avec le célèbre Bertholdi, pour qui il travaille un temps et avec un autre tailleur de pierre, Nénesse qui deviendra son ami à vie. Tous deux quittent Belfort, Valturno n’a pas abandonné son objectif, Lunéville, la Lorraine. Il y débarque un beau jour de printemps, s’inscrit en mairie et incapable de donner une adresse de résidence à l’employé municipal récalcitrant, une jeune femme va lui venir en aide en lui proposant le logement inoccupé de feue sa mère. La belle Marie-Louise est propriétaire des Lilas, une auberge réputée non loin de Lunéville, elle a acheté et fait prospérer ce commerce avec son mari Albert décédé tragiquement. Albert Saurier, un ancien militaire qui avait fait l’Algérie et revenu en Lorraine avec un joli pécule, avait épousé « la Malou ». Ils étaient heureux jusqu’au jour où Albert est assassiné et dans un dernier souffle lâche le nom de « Mostaganem » à son épouse. La jeune veuve jolie et attirante, convoitée par tous les mâles du pays touche le cœur de Valturno, quant à Malou elle est sous le charme de ce jeune et bel Italien. C’est tout naturellement qu’ils s’installent ensemble et continuent de faire prospérer l’auberge ; mais Valturno est ambitieux, c’est un bâtisseur avant tout, il n’abandonne pas ses rêves, il a de l’énergie à revendre et veut fonder sa propre affaire. Les années passent, le meurtre non élucidé du mari la hante et le nom de Mostaganem revient régulièrement en menace. L’entreprise de Valtuno est en plein essor, quand un soir, on frappe à leur porte, surgit alors dans la vie de Valturno un petit garçon de 10 ans, Victor, accompagnée de sa maman au doux parfum de fleur d’oranger….
José
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