Quel passionnant et remuant roman sous le règne de Louis XV, un livre de cape et d'épée au féminin dans un décor provençal où riches bourgeois et aristocrates, dépravés et pervers se jouent de toutes les lois en faisant du trafic de jeunes gens pour assouvir leurs vices.
Un roman qui nous fait voyager des bas-fonds de Marseille aux quartiers huppés d'Aix en Provence où les nuits torrides de ces riches individus sèment la peur et paralysent la ville.
La vengeance d'une jeune fille, Julie, née en 1716, en avance sur son temps, féministe au possible, élevée entre son père, célèbre Maître faïencier de Moustiers-Sainte-Marie, son grand-père qui lui apprend l'escrime et sa tante, célibataire endurcie. Julie est orpheline de mère depuis l'âge de 4 ans, cette dernière est morte de la peste qui a sévi à Aix en 1720.
L'auteure nous livre à tour de rôle, la vie de ces deux jeunes femmes Livia la mère, Julie la fille, à 20 ans d'intervalle.
Lorsque Julie découvre, le jour de ses 20 ans, les confessions intimes écrites par sa mère Livia, décédée de la peste 16 ans plus tôt et victime de ces odieux personnages, elle n'a plus qu'une idée en tête, venger sa mère. C'est en Justicier, cavalier armé, épée au fourreau, qu'elle se grime et part pour Aix en Provence affronter ce monde de luxure ; que d'aventures et mésaventures l'attendent au tournant, elle est loin de s’imaginer ce qui l'attend !
Pendant ce temps, un autre Justicier, prénommé Henri, officie dans l'ombre, non pas en croisant le fer mais de sa plume affûtée, il écrit, imprime et inonde de ses pamphlets les boîtes aux lettres des Aixois toutes les nuits.
Tous deux se ressemblent, ont le même but, dénoncer ce trafic, demander Justice, vont-ils y parvenir ? Que d'aventures tumultueuses ! Pas de temps mort, un très beau roman.
Merci à Françoise Bourdon pour cette magnifique histoire, aux Éditions Calmann-Levy et à Doriane en particulier pour l'envoi en SP.
José