L'école, les grand-mères, les musiques enfantines, les parents modestes, le catéchisme, la messe obligatoire, le Radio-Circus qui se déplaçait dans les villes avec Roger Lanzac l'animateur, où l'après-midi précédant le spectacle on allait visiter la ménagerie ; et puis, l'entrée en 6ème, la TSF et ses émissions cultes (Zappy Max, Sur le banc, Quitte ou double), les premières vacances (dans le Var, pour moi), l'arrivée de la télévision chez les voisins d'abord (la piste aux étoiles, l'assassinat de JFK) puis le premier tourne-disque portable, les tubes de l'époque au fur et à mesure des années qui passent, les événements marquants comme la visite du général de Gaulle ou l'appel de l'abbé Pierre (enfin de ce que j'en ai appris plus tard car née en 52, j'étais trop petite.)
La mobylette bleue ? Je n'en ai jamais eue mais un vélo mauve du dernier cri à ma communion solennelle, le garage du quartier qui sentait l'huile de moteur, le cambouis comme on disait et la Citroën Traction du voisin dans laquelle j'adorais monter. Et puis ; la "Deudeuche" ! Mon Dieu cette 2CV, première voiture de mon papa, nos premières vacances en prenant la Nationale 7 ! La Vespa aussi que mon oncle conduisait, il était venu nous retrouver dans le Var avec un copain. Puis la DS 19 ! Ah quel bon nous avons fait, passer de la Deudeuche à la DS, on n'était pas peu fier ! Et enfin la DS 21, le 3ème véhicule ! Mais quel souvenir que la DS 21 pour moi ! La première voiture que j'ai conduite avec mon permis rose, tout neuf, en poche. Comme j'étais fière au volant de ce monument. Merci pour tous ces rappels.
Bien sûr mes jeux et mes premiers émois ne se ressemblent pas, étant une fille ; je n'allais pas à la pêche, je ne tombais pas amoureuse aussi souvent (petit clin un d'œil Mr LAPORTE - lol ) ni ne me passionnais pour les mêmes livres, j'étais plus Comtesse de Ségur avec ses petites filles modèles et Club des cinq ensuite. Il faut dire aussi que les filles n'étaient pas lâchées comme ça dans la nature, enfin me concernant, un père très sévère, les interdictions de sortie étaient de mise, jusqu'à l'âge de 18 ans.
MAI 1968 ? J'avais 16 ans, je n'étais pas sur les barricades, l'école pour moi continuait, nous ne faisions pas grève, mais je m'en rappelle évidemment. La politique ? Elle a marqué ma vie de militante et ma carrière en quelque sorte.
Puis l'auteur nous parle de sa vie de jeune homme et du service militaire ; là, j'ai revu mes oncles qui nés en 40, 42 et 44 ont marqué mon enfance et me suis vue petite fille qui les admirait dans leur bel uniforme, entendu ma grand-mère qui s'inquiétait à chaque appel et encore plus pour le fils parti faire la guerre d'Algérie en même temps que son jeune gendre, tout jeunes mariés l'un et l'autre, laissant femme et enfants.
Mon Dieu que de souvenirs ravivés dans cet ouvrage, ma vie de petite fille a défilé.
Que du bonheur en somme !
Rien que pour toutes ces émotions je vous dis un grand merci Mr Laporte.
José
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