Mais que de souvenirs d'enfance qui remontent à la surface lorsque le médecin de famille venait à la maison pour nous soigner, pour une simple engine, un rhume, une rougeole ou une varicelle, maman le guettait derrière la fenêtre inquiète pour nous dont la fièvre ne baissait pas !
Eh oui ! Le médecin à l'époque se déplaçait !
Chose de plus en plus rare de nos jours. 40° de fièvre on vous demande de venir au cabinet ; quand vous vivez seule, soit, vous trouvez un voisin, soit vous prenez du Paracétamol pour faire baisser et prenez votre voiture ! Une chute, on vous répond SAMU ou service des Urgences... Si on s'assomme et qu'on vit seule....et bien, on attend que l'on nous trouve sans doute ? C'est ce que je me pose souvent comme question !
Ce livre m'évoque "Le Docteur de famille" comme on disait, que l'on attendait quelquefois longtemps. Nous habitions une petite ville mais il avait une clientèle fort éloignée dans les villages environnants, il traversait par n'importe quels temps les petites routes ou chemins pour se rendre de hameaux en fermes éloignées et ce, à n'importe quelle heure pour soigner, voire secourir les gens à la suite de graves accidents. Les rafistolages, les réductions de fractures, les points de sutures sur la table de cuisine, les accouchements ou les accompagnements de fin vie...
Voilà ce qu'était le "Médecin", devenu l'ami, presque un membre de la famille.
Cet ouvrage relate toute cette vie de médecin de campagne ! Que ce soit en Bourbonnais ou en Meurthe et Moselle, Meuse ou ailleurs, ils étaient comme ça nos médecins.
Ce livre m'a vraiment bouleversée, beaucoup de tendresse ressentie pour ce partage entre un petit bonhomme et son arrière-grand-père.
Respect devant ce médecin qui a couché sur papier certains de ses souvenirs mémorables, visites, anecdotes parfois cocasses !
En partant de son journal, son fils écrivain a décidé de lui rendre hommage. Quelle merveilleuse idée a-t-il eue de mêler les souvenirs anciens de l'un et les questionnements et réflexions naïves mais pertinentes de l'autre à quatre générations d'intervalles, dans ce monde actuel où tout va si vite ! Un fossé entre les deux.
En effet Grand-JP raconte à son arrière-petit-fils, Petit-Louis, son métier qui était une vocation, un sacerdoce même au détriment de sa propre vie et de sa famille. Il fallait établir une relation de confiance entre le patient et le médecin qui se devait d'être disponible et savoir prendre ses responsabilités.
Un bel hommage à tous ces médecins d'antan ! Respect à eux et merci Pierre J. Villard de m'avoir envoyé votre bel ouvrage.
Respect et bonjour à votre papa !
José