1869, dans un village des Ardennes, chaque chaumière possède son métier à tisser, les femmes y travaillent, enchaînées à longueur de journée ; entre un mari à contenter, les accouchements, les enfants à élever, les maisons à tenir, elles n'ont pas de vie. Joséphine refuse d'être comme sa mère morte en couches, sa tante et toutes les autres, elle rêve d'un avenir meilleur et veut aller à la ville. Sedan n'est pas loin, en pleine expansion ; après une ultime dispute avec son alcoolique de père, elle saute dans la voiture de son ami Georges un commerçant ambulant et s'enfuit.
Mal accueillie par la mère de Georges, Joséphine rebelle et n'aimant pas l'injustice part les larmes aux yeux, n'écoutant pas les appels de son ami. C'est décidé elle va s'assumer seule, va chercher un emploi d'abord puis un logis.
C'est à la porte d'une des plus grosses fabriques de draps, celle de la Licorne, vieille de deux siècles, chez les Desprez, qu'elle va sonner. Embauchée elle s'y fait une amie qui lui propose de l'héberger.
Un jour, elle n'entend pas le cavalier qui rentre à toute allure dans la cour de la fabrique, effrayée elle glisse sur les pavés mouillés, sous les sabots du cheval. Jérôme Desprez, fils, saute à terre, subjugué par sa beauté et anxieux, il fait atteler une voiture et la conduit chez le médecin. Au premier regard c'est le coup de foudre entre eux, mais Madame Desprez mère ne l'entend pas de cette oreille !
Seule la grand-mère de Jérôme, Madame Adélaïde, l'accepte et leur propose comme refuge le pavillon au fond du parc de sa propriété de campagne. Ils y sont heureux, Joséphine attend un enfant, mais la guerre éclate....
Que lui réserve l'avenir ?
Heureusement Jean-Philippe, l'ami de Jérôme est là, il veille sur elle, fait tout pour l'aider.
Saura-t-elle saisir sa chance ou va-t-elle obstinément vouloir se venger des souffrances que les Desprez lui ont faits subir ?
José
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