Blessures, meurtrissures qui remontent à l'enfance. La famille, la transmission, l'hérédité parentale, les agissements ou comportements qui peuvent être néfastes voir traumatisants, les rapports mères-filles et la force de caractère pour s'en sortir...
Ne pas reproduire ; pour cela, il faut être doté d'une masse de volonté !
Un livre particulièrement émouvant qui m'a touchée au cœur, une écriture sans tabou, une vérité offerte cartes sur table, qui nous mène à certaines réflexions.
Pourquoi sommes-nous ainsi ? Est-ce que les angoisses des parents, la transmission d'amour ou pas influent sur leur progéniture ?
Combien l'enfance des uns et des autres est déterminante pour forger le caractère du futur adulte et son comportement dans l'avenir ?
Dans la vie rien n'est gratuit, les blessures indélébiles peuvent vous faire atteindre des sommets ou au contraire chuter au plus bas de l'abîme. Les relations mères-filles vont influer sur leurs débuts idylliques ou chaotiques. C'est, je pense, ce que l'auteure a voulu transmettre.
Dans ce dernier ouvrage, Élise Fischer se livre tout entière et nous confie sa famille à l'état brut, sans censure, sans mensonge, elle nous offre sa vérité, son ressenti, nous explique la perception du moins qu'elle en a eue depuis sa plus tendre enfance.
Cette famille lorraine par son père et alsacienne par sa mère dont certains noms ont été changés ; car ce n'est pas une attaque ou un règlement de compte qu'Elise a voulu transmettre dit-elle, mais une mise au point sur les caractères, rancunes et jalousies des uns et des autres qui ont pu œuvrer à ce qu'est devenue cette femme brillante aujourd'hui.
Elle écrit : "Que sait-on des plus proches que l'on croit connaître ? Je ne veux blesser personne. Je veux seulement déchirer ce voile de nuit, si c'est possible. Libérer l'espoir et l'amour."
Comment transmettre l'amour maternel quand chacune de ces femmes n'en a pas reçu ? Une relation mères-filles qui se perpétue au fil des générations. Une remise en question sur la façon dont elle a voulu se sortir de cette spirale, une interrogation sur la façon dont elle a aimé ses très proches ; assez, pas assez ?
Belle étude ! Merci Élise Fischer pour cette mise en question.
Merci aux Editions Calmann Levy -Territoires, merci à Dorothée en particulier pour son envoi en SP.
J'ai été stupéfaite et choquée en apprenant la maladie qui frappe l'auteure depuis peu et dont elle nous en trace les grandes lignes en début et fin de roman. Mes respects Élise, le mieux que je puisse vous souhaiter est de souffrir le moins possible. Merci pour tout ce que vous nous avez offert et nous offrez depuis tant et tant d'années.
José