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LES SANS-GLOIRE - Laure GOMBAULT

Le 14/03/2025

Dans Mes lectures

Trois femmes racontent leur quotidien durant la Grande Guerre.

4ème de couverture

Trois femmes racontent leur quotidien durant la Grande Guerre. Leurs maris sont au front tandis que Jeanne, Lucienne et Fernande sont au dispensaire, à la ferme ou à l’usine. Entre amours épistolaires, désespoir et vie de famille, elles permettent à la France de nourrir son peuple et ses soldats, mais aussi de fournir les munitions nécessaires à la poursuite des combats.
Trois femmes qui s’émancipent dans un pays qui compte pleinement sur elles et leurs efforts, sans pour autant réellement les considérer.

Mon avis

Un bel ouvrage composé de trois chapitres ou trois petites nouvelles je dirais, qui n'ont pas de lien entre elles, si ce n'est que chaque fois l'auteure nous compte avec beaucoup de compassion, de sensibilité et de réalité, parfois crue, le vécu et ressenti de trois jeunes femmes. Mariées, amoureuses, en manque de tendresse et d'amour, elles subissent comme beaucoup d'autres les affres de la séparation, la guerre vient d'être déclarée, tous les jeunes hommes valides sont mobilisés ; nous suivons Jeanne la Boiteuse, Lucienne puis Fernande pendant la Grande-Guerre 14-18.

Elles sont de ces femmes qui comme des milliers d'autres vont devoir retrousser courageusement leurs manches pour porter à bout de bras leur famille, soigner les blessés, aider à nourrir le peuple et les troupes, œuvrer en usine pour réarmer la France ; toujours en attente de courriers et la peur au ventre de voir arriver Mr le Maire pour annoncer la mauvaise nouvelle, "Mort pour la France".

Ô désespoir ! Lorsque chacune se rend compte que l'homme aimé n'est pas le héros qu'elle croyait connaître. Mais un homme dont le nom ne figurera jamais sur le "Monument aux morts" et par ricochet, elles seront bannies de la société bien pensante.

Naïvement, je n'avais jamais pensé que ces femmes malgré leurs efforts pour la nation n'avaient jamais été reconnues ; en effet critiquées, huées, blâmées, jugées, et qui plus est, n'avaient jamais touché la pension de veuve de guerre.

Un ouvrage qui démontre que la femme pourtant étrangère à ces états de fait et non responsable du mari était affublée de "Sans-Gloire" au même titre que leur époux. Une aberration pour moi.

Merci Laure pour ce bel hommage rendu à ces femmes méritantes qui ont été proscrites tout simplement. J’ai appris quelque chose.

José

Mon résumé

Trois femmes, trois jeunes mariées amoureuses de leurs hommes. Jeanne la boiteuse, Lucienne et Fernande, nous sommes en 1914, c'est la mobilisation, les départs, les déchirements, l'attente de nouvelles, et les mois puis les années de séparation. Elles vont devoir travailler respectivement au dispensaire, sur les terres agricoles ou en usine, comme des millions d'autres faire face, tenir les maisons, nourrir les enfants et vieillards.

Jeanne soigne les blessés de cet énorme rouleau compresseur qui transforme les combats en boucherie humaine ; Lucienne tient à bout de bras la ferme, il faut labourer, ensemencer, moissonner, s'occuper des bêtes ; Fernande part travailler dans une usine de munitions pour réapprovisionner les soldats sur la ligne de front.

Leurs hommes sont partis au combat, une séparation brutale, leur vie est parsemée d'angoisse, de peur du lendemain et de l'anxiété de voir Mr le Maire arriver et annoncer une mauvaise nouvelle.

Toutefois, le plus terrible et inimaginable est d'apprendre que l'homme aimé était un terroriste, arrêté et envoyé au bagne, un suicidaire après accès de folie ou encore un déserteur fusillé pour l'exemple ; de ce fait leurs noms ne figuraient jamais sur les Monuments aux morts pour la France.

Trois femmes qui ne seront pas traitées comme les autres, proscrites, critiquées, huées, des "Sans-Gloire" qui ne seront jamais reconnues, ni ne toucheront la pension de veuve de guerre.

José

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