Après "La couleur oubliée de l'arc en ciel", 2ème tome où nous allons retrouver avec plaisir la famille du Plaissant.
Nouvelle Orléans, Chicago, New York, le Blues, le Jazz et plus tard la montée du swing ; nous voilà plongés dans cette jungle où les blancs ont tous les droits, où le Ku Klux Klan s'en prend toujours aux gens de couleurs mais où apparaissent aussi les personnages de la pègre qui se massacrent entre eux, c'est en pleine prohibition et politique ségrégationniste, que nous allons retrouver la sœur d'Antoine, Lucile du Plaissant qui n'a qu'un but, faire carrière dans le chant auprès des plus grandes chanteuses du moment. Lasse de ce racisme et de cette discrimination, c'est vers Paris qu'elle s'envole pour y asseoir sa carrière ; elle s'y installe et y élève son fils, Louis.
L'auteure nous embarque alors dans le Paris de la nuit, les clubs et caves parisiennes, les grandes scènes où les chants de Bessie Smith à Billie Holiday, les musiques de Armstrong à Bechet, de Duke Ellington à Ray Ventura enchantent le tout Paris..
En Louisiane rien n'a changé, quelques années plus tard, en visite chez ses parents, Lucile se voit contrainte d'y rester à la mort de son père. Louis élevé à la française, se heurte brutalement à la ségrégation raciale, néanmoins il va y poursuivre des études de médecine, musicien hors pair, piano, clarinette il est à l'image de son oncle Antoine naturalisé français après son mariage en Bretagne où il réside depuis. Mais l'histoire se répète, la 2eme guerre mondiale bat son plein et Louis est mobilisé. Il débarque en Normandie, retrouve la France où il a grandi, mais une France meurtrie, bombardée... Les GI vont y livrer des combats difficiles et pour encourager et divertir ses troupes, le gouvernement américain commande et parachute des caisses étranges frappées d'un sigle noir, VP., une cargaison de Victory Pianos....
Un très bon moment de lecture, où l'auteure évoque cette musique avec tellement de passion que ça m'a donné envie d'écouter les morceaux cités. Je m'en suis délectée. Merci Martine Pilate et merci aux Editions de Borée et à Virginie en particulier pour son envoi en SP.