Les Mains d'argile - Michel LACOMBE

Fille d'un riche propriétaire d'une fabrique de vases, Louise montre un goût certain pour la sculpture, et même un réel talent. Indépendante et autodidacte mais quelque peu impertinente, elle parvient petit à petit à vivre correctement de son art et partage volontiers ses gains avec les ouvriers de l'usine de son père. Pourtant, ses parents, qui n'ont d'autre projet pour elle que de réaliser un bon mariage, voient cette activité d'un très mauvais oeil. Lorsqu'elle rencontre le charmant fondeur de cloches Marcelin, c'est secrètement qu'ils décident de s'aimer. Louise réussira-t-elle à imposer le jeune artisan à sa famille ?

Un livre que je n'oublierai pas de sitôt, un roman fabuleux, écrit et décrit d'une façon tellement authentique et respectueuse tant pour les protagonistes que pour les différents métiers abordés tout au long de ces 400 pages. Des épisodes dans lesquels jamais on ne se perd, ni ne s'ennuie ; bien au contraire on a l'impression d'en faire partie plutôt que d'en être témoins.

Des personnages tellement vivants, des paysages, villes et villages si bien dépeints et un respect pour l'Art à toutes ses phases, tant dans la sculpture de l'argile et ses différentes techniques, la confection des moulages en plâtre pour la duplication que pour le dur métier de fondeur de bronze, le labeur effectué pour couler le métal en fusion et surtout les finitions de polissage et patine. Véritable travail des artistes par lequel reflètent leur âme !

Début XXe siècle, Louise ou la naissance d'une artiste aux mains d'or, qui reste néanmoins modeste, autodidacte, mais tellement douée ! Presque gênée lorsqu'on la congratule d'autant que son paternel prend cette prédisposition pour une lubie passagère. Mais une jeune fille qui sait ce qu'elle veut, un tantinet rebelle et têtue face à l'autorité paternelle. Une âme humble, généreuse et reconnaissante envers tous ceux qui lui montre leur soutien. Puis sa rencontre avec un ouvrier, le beau Marcellin, fondeur de cloches.

Un ouvrage ou tout est passionné et passionnel. Un père riche propriétaire d'une fabrique de vases réputés à Anduze qui en compagnie de son épouse n'aspirent qu'à marier leur fille à un bon parti au sein des notables qu'ils côtoient. Mais la belle a son caractère et ne se laissera pas piéger, elle prend son indépendance et veut prouver à son père qu'elle aussi peut avoir sa propre entreprise et surtout épouser celui qu'elle choisira...

Merci à l'auteur pour ce merveilleux roman, j'ai vraiment aimé toutes ces explications m'étant essayée moi-même, très modestement à ces différentes tâches de sculptures, ma tante étant "potière/sculptrice" spécialisée en céramique et plus particulièrement en raku. Merci aux Editions De Borée et à Virginie en particulier pour cet envoi en SP.

Vraiment un livre que j'ai adoré.

José

Sur les hauteurs d'Anduze vivent au domaine de la Cardele un couple de bourgeois, Armand et Jeanne Bourlanet, propriétaires d'une grande fabrique de vases et leur fille unique Louise 13 ans. Cette dernière passe son temps à dessiner dans sa chambre, enfant plutôt gâtée, oisive, se heurtant souvent à l'autorité paternelle.

Armand décide de l'emmener à la fabrique afin de la confronter au monde ouvrier, lui explique le nombre d'heures effectuées, les salaires bas, en lui montrant l'envers du décor, notamment la pauvreté, afin qu'elle réalise la chance qu'elle a d'être aussi favorisée. Après avoir visité tous les ateliers en compagnie du contremaître Claude Aubert chargé de lui expliquer tout le processus de fabrication, son père lui dit de prendre une boule d'argile en souvenir ! Bien mal lui en a pris ! Quel cadeau pour elle !

Une matière qu'elle ne cessera de dompter pour en sortir une puis des petites statuettes plus réalistes les unes que les autres, retournant s'approvisionner régulièrement, elle fera cuire ses créations avec la connivence des employés, jusqu'à les vendre et distribuer l'argent sous forme de prime au personnel. Son père enrage, les années passent, ses parents veulent la marier avec un des fils de notables, elle refuse. Louise autodidacte a trouvé sa vocation, encouragée par des commandes spécifiques de la part du maire de Nîmes et généreusement payée, elle ne cessera de continuer et se perfectionner jusqu'à penser à faire transformer certaines œuvres en bronze. Pour ce, elle part assister à la réalisation d'une cloche en bronze et rencontre Marcellin, un simple fondeur de cloches...

Cupidon n'est pas loin, comment ses parents vont-ils le prendre et réagir ?

José

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