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Les Larmes secrètes - Frédérique VOLOT

Le 13/09/2024

Dans Mes lectures

Sous l’oeil de Jeannot, à la maturité naissante, des destins croisés, entre Histoire et chronique humaine, tragédie et espoir, se déploient au fil d’un roman grave et généreux.

4ème de couverture

C’est au coeur des Vosges, à Monthureux-sur-Saône, qu’Émile et Léontine tiennent le chaleureux Hôtel de la Gare. Un paradis de forêts et d’inépuisables découvertes pour leur petit-fils Jeannot qui goûte à la liberté dès l’été venu.
À Paris où vit le petit garçon avec ses parents, l’occupation allemande est de plus en plus oppressante. Après un exode raté en juin 1940, la famille, déjà bousculée, va être marquée par sa rencontre avec des réfugiés russes qui ont fui la révolution bolchevique. Ceux-ci ont adopté leur pays d’accueil, trouvé du travail dans des usines, tout en gardant leur âme slave. Parmi eux, le jeune Niki, épris de liberté, Iakov et sa fille Ioulia au passé très éprouvé…

 

Mon avis

Un roman qui ne peut vous laisser indifférent, devoir de mémoire qui rappelle des évènements historiques tragiques et rend hommage à toutes les victimes.

La trace d'un douloureux passé à travers le regard et la mémoire marquée au fer rouge d'un enfant pendant la 2eme guerre mondiale. L'innocence et insouciance de l'enfance bien vite anéantie par l'horreur et la terreur des guerres et dont les larmes resteront à jamais ancrées au plus profond de l'âme.

Mais avant cela, l'auteure nous invite de Moscou à Paris puis dans les Vosges afin de suivre les destins de deux communautés, l'une russe et l'autre française. Les premiers, expatriés à Paris fuyant la terreur semée lors de la Révolution bolchevique, épisodes qui nous sont contés avec moult détails ; ces Russes blancs, dont Ioulia et Niki portent aussi les traces d'une enfance perturbée, des familles qui ont fui leur patrie et tout laissé derrière eux. Les seconds, une famille française, celle de l'auteure, avec Emile le vendéen, sa rencontre avec Léontine la vosgienne, leur mariage, la 1ère guerre mondiale, puis la reprise du café-hôtel de la gare à Monthureux-sur-Saône dans les Vosges. Leur fille Renée qui épouse Fernand un ancien boucher entré dans la police nationale, ils partent s'installer à Paris ; Jeannot leur petit fils, enfant heureux, qui vit dans l'insouciance de l'enfance, entouré de l'amour de ses parents et de ses grands parents ; loin des préoccupations des adultes jusqu'à la déclaration de guerre par Hitler...

Un petit garçon qui va assister à l'occupation connaître l'exode, les restrictions, le marché noir, être confronté à l'antisémitisme, la collaboration, la résistance. Un enfant qui va découvrir la fourberie, la traîtrise, la délation, la jalousie ou la cupidité de l'être humain en temps de guerre, avide de barbarie pour certains qu'ils soient Allemand ou Français.

Un roman qui vous prend aux tripes vous fait sourire parfois mais vous offusque et vous révolte aussi. Tout un panel de passion, haine, entraide ou trahison…

Merci à l'auteure qui a si bien retranscrit les écrits et la mémoire de son père, j'ai eu l'impression bien souvent d'entendre ou de lire ma mère née en 1932 qui me racontait sa guerre, vue avec ses yeux d'enfant d'alors et ses souvenirs.

José

 

Mon résumé

Émile le vendéen s'engage dans l'armée, c'est dans le 149ème régiment d'infanterie à Épinal dans les Vosges qu'il est affecté. Une région qu'il va découvrir et aimer d'autant qu'il rencontre Léontine, une vosgienne dont il tombe amoureux. Un mariage, puis 1914, l'Allemagne déclare la guerre à la France. La vie reprend son cours, lorsqu'une opportunité se présente à lui, le café-hôtel de la gare est à reprendre.…

Moscou, la révolution bolchevique, les horreurs, les Russes blancs subissent des sévices, plusieurs familles sont décimées, des femmes violées, des enfants apeurés et traumatisés. Beaucoup d'entre eux vont fuir et c'est vers Paris qu'ils vont se diriger. Parmi ses familles, des Juifs bien au fait des rumeurs qui circulent en Allemagne.

Lorsque le chancelier Hitler déclare la guerre à la France, les Français comme les Russes vont s'entraider. Fernand le gendre de Léontine et Émile va, au péril de sa vie, aider ses gens à fuir Paris sous de fausses identités, c'est chez ses beaux-parents qui ont de la place dans leur Hôtel vosgien qu'ils vont se réfugier. Le petit Jeannot son fils, par mesure de sécurité, est aussi confié aux bons soins de ses grands-parents...

José 

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