LES HEURES DU MATIN - Le Fruit des circonstances -Tome 2 - Isabelle ARTIGES

Le jeune Henri quitte son Limousin natal pour chercher du travail à Paris. Ayant trouvé un poste de domestique dans une grande maison, sa vie va se dessiner au rythme des événements de la première moitié du XXe siècle. Fidèle à ses racines, il saura cueillir le fruit des circonstances le moment venu. De la fin de la Première Guerre mondiale aux soubresauts de la Seconde, les destins des familles Dumont et Pradeau vont se heurter ou se croiser, le sort de chacun restant lié aux événements du moment.

D'une modeste maison de chaume aux lustres d'une grande demeure, que de chemin parcouru pour cette famille recomposée !

Heureuse de retrouver les personnages de cette famille recomposée, découverte dans le Tome 1 intitulé Le Hasard et la Nécessité. Les Dumont et les Pradeau que l'on quittait peu après la 1ère guerre mondiale ; chaque foyer, qu’ils soient d’origines domestiques, paysannes ou bourgeoises, avait eu son lot de pertes, des êtres chers morts pour la France, portés disparus ou revenus handicapés.

Dans ce deuxième opus, nous allons suivre les membres de la 2ème et 3ème génération, les enfants de Jean et Elisabeth issus de part et d'autre d'un premier mariage jusqu'aux derniers nés de leur union mais aussi les premiers petits enfants. Cette fratrie dont les uns se consacrent à la ferme et aux terres, pendant que d'autres vont se diriger vers Paris et Berlin, de maisons bourgeoises en maisons de haute couture, des années folles de 1920, aux mouvements sociaux et aux revendications des années 1930, de la crise économique mondiale à la montée au pouvoir d'un certain Hitler. 1940, les horreurs de la guerre, un Paris occupé, les restrictions, l'occupation du pays tout entier... puis un Berlin en ruines, coupé en 4 sous le contrôle des Soviétiques, Américains, Britanniques et Français. Enfin les années 1950 et 1960, où un tourbillon de renouveau va souffler sur la France avec les développements de l‘industrie, du chemin de fer, une famille qui va devoir renoncer à une partie de ses terres…

Comment cette famille recomposée va survivre et s’entraider ? Des personnages forts qui feront face, grâce à leur bon sens paysan et à leur solidarité aux turpitudes de ces cinquante années. Une famille unie qui passera d’une maison au toit de chaume au faste du château voisin.

Beau témoignage relaté par Isabelle Artiges, un grand merci à elle pour cette belle saga, merci aux Editions De Borée et surtout à Virginie pour son envoi en SP.

José

Henri Pradeau, le fils aîné issu du 1er mariage de Élisabeth, ne se reconnaît pas l'âme d'un paysan. Lorsqu'il livre des victuailles au château de Prédevaut, émerveillé par cette façon de vivre, ce monde méconnu l'attire, il décide alors de sa condition future. C'est à Paris qu'il va trouver sa voie et se fait embaucher dans la grande maison bourgeoise dont le maître, Mr de Saussignac, n'est autre que le propriétaire de ce fameux château.

Après quelques années et de bons et loyaux services, Henri s'est fait sa place, devenu majordome, il a épousé Rosa la femme de chambre de Madame et ont une fille Pauline.

Quelques années plus tard, il accueille sa plus jeune demi-sœur Anna Dumont et Suzanne sa nièce, qui toutes deux vont travailler dans une maison de haute couture. De Paris à Berlin, Anna voyage avec son patron, couturier célèbre dont les créations sont fort appréciées par les dames de la haute bourgeoisie allemande.

Nous sommes dans années 1930 avec les grandes grèves, ses retombées économiques, la levée du mouvement des suffragettes dont Suzanne approuve les idées ; mais au loin le claquement des bottes résonne.1940, la guerre, l'occupation, les restrictions, les horreurs...

Les années passent, Mr le Comte a vieilli son épouse est décédée, sans enfant, il fait don du château de Prédevaut à Henri, fruit de la reconnaissance de Mr de Saussignac à son fidèle serviteur devenu au fil du temps un ami.

1950 le renouveau, les reconstructions, la décision du gouvernement d'étendre les lignes de chemins de fer et le démembrement des terres cultivables de la famille. Comment vont-ils vivre ? Henri installe toute la famille au château ; de la place, des terres, il y a tout ce qu'il faut pour tous. Une famille unie et solidaire qui a su traverser grâce à son bon sens paysan les ignominies des tourments de la vie.

José

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