Un auteur que je découvre, qui nous embarque dans sa belle campagne auvergnate et dans la superbe ville du Puy-en-Velay les jours de fêtes ou de marchés. Un livre dont le lieu m'a interpellée du fait que j'ai passé quelques jours dans cette belle Régon et en ai gardé de bons souvenirs.
Une histoire qui se lit un peu trop vite ; dommage, car elle aborde des sujets brûlants tels que l'immigration, l'intégration, le racisme et met en avant le dur travail des paysans et leurs horaires pas possibles. Ici, en l'occurrence, des exploitations laitières spécialisées dans la fabrication de fromages aux artisous. Sont évoqués aussi les problèmes de successions, de nos jours les enfants font des études et ne veulent pas nécessairement, reprendre et perpétuer ce qui a été acquis par les générations précédentes ; est mentionné enfin, la mentalité rurale, souvent réticente, voire jalouse, de la réussite des étrangers et des mariages mixtes, d'autant qu'un nouveau fromage "le Petit Fougaud" va faire sensation.
Personnellement, j'ai trouvé l'histoire rapide et un peu idyllique ; mis à part quelques petits loubards qui viennent entraver le parcours de ces gens, l'intégration de la famille Syrienne qui débarque en pleine campagne auvergnate est un peu survolée, ou alors, elle bénéficie d'une super bonne étoile ! L'obtention des papiers de réfugiés ne posent pas de problèmes (pourtant l’administration française en fait un parcours du combattant dans la réalité) ; le fait qu'ils se retrouvent à la tête d'une ferme dont la réputation du fromage local n'est plus à faire se fait quand même un peu trop rapidement, certes les associations sont présentes, néanmoins j'ai trouvé cela, trop facile. Il est vrai que l'amitié, la solidarité et même l'amour sont fort présents dans cet ouvrage, ça aide sûrement !
Bref, ce n'est que mon opinion, j'aurais aimé que ce soit plus "piquant" et donc plus long ou plus détaillé car l’écriture de l’auteur est fort agréable.
Merci aux Éditions De Borée et à Virginie en particulier de me l'avoir envoyé en SP.