Une auteure que je découvre et je ne suis pas du tout déçue, j'ai fort apprécié sa façon d'écrire et adoré cette histoire. C'est avec plaisir que je vous recommande cet ouvrage.
Des non-dits, des amours impossibles, des mariages arrangés, des réputations à sauver, des terres et biens à conserver et voilà la vie d'une famille tourmentée à jamais. Notamment celle de 3 femmes, d'une mère et de ses filles que le père tout puissant va gâcher. Tout celà par intérêt, vanité et rancœur.
Un roman qui dénonce la soumission des femmes à l'autorité masculine. Qui évoque les mauvaises conditions de travail, les salaires de misère et l'exploitation des femmes dans les usines au début du XXe siècle. Les premiers soulèvements de ces dernières lors de la première guerre mondiale.
Lorsque Eulalie, la benjamine à la suite du décès du père, se retrouve à la tête de la filature, elle est choquée de constater cet état de fait. Elle prend goût à la gestion de l'usine et veut y apporter des changements positifs au profit de toutes ces travailleuses, mais le temps passe, les détracteurs veillent et lui rappellent la condition de son héritage ; elle doit se marier dans l'année et passer la direction à son époux. Homme qui va se trouver comme par hasard sur son chemin, l'amadouer, la marier et bien sûr l'évincer. Lorsque la 1ère guerre mondiale éclate, Eulalie reprend les manettes avec joie et va transformer son entreprise en communauté de femmes fondée sur la solidarité et l'entraide. Des amitiés fortes, des amours contestés vont naître. La Collectivité est née, le socialisme monte en puissance.
L'auteure nous plonge dans une révolution féminine, un courant féministe, le tout, au début du XXe siècle au cœur des Cévennes.
Merci à Aurélie HADERLÉ pour cet ouvrage passionnant qui en plus nous décrit avec merveille toutes les phases du travail de la fabrication de la soie, un merci aussi aux Presses de la Cité-Terres de France et en particulier à Marie-Jeanne pour son envoi en SP.
José