Un roman que j'ai apprécié ; d'abord parce qu'il se passe en Lorraine (un peu de chauvinisme) ; entre Champigneulles et Nancy, là où réside mon frère, des lieux que je connais donc bien.
Fort intéressant car l'histoire se déroule à l'après guerre, où tout est à reconstruire, où la métallurgie, les hauts-fourneaux sont en plein essor, où les logements font cruellement défaut.
Nous suivons la vie de deux femmes , une mère d'abord, Odile qui devra élever seule ses enfants et trouver un toit pour les loger et sa fille, Isabelle qui avec persévérance et courage deviendra journaliste. Elles traverseront chacune à leur manière ces années de reconstruction tant au sens propre, qu'au sens figuré. Les femmes s'affirment, la Région se reconstruit et nous arrivons à la guerre d'Algérie.
Tout au long de ses pages elles vont côtoyer, 3 hommes célèbres ; l'Abbé Pierre Député de Meurthe et Moselle qui lance son fameux Appel à l'hiver 54 pour venir au secours des plus démunis, Jean Prouvé Architecte Designer fils de Victor Prouvé (Peintre et sculpteur-graveur membre de l'école de Nancy) et Le Corbusier célèbre architecte en vogue qui a construit, entre autre, "La cité Radieuse" de Briey en Lorraine ou celle de Marseille.
Après le refus des pouvoirs publics de financer des logements d'urgence, l'Abbé Pierre va solliciter
Jean Prouvé (Maire de Nancy) pour concevoir rapidement un habitat reproductible et économique.
Jean Prouvé s'y attelle, dans son usine de Maxéville, il va créer à partir de matériaux (acier et tôle) "La maison des jours meilleurs". Cette maison conçue autour d'une poutre centrale peut être montée en 7h. Elle se compose d'une cuisine, salle d'eau en son centre, 2 chambres, salon. Elle est aussitôt exposée à Paris en bord de Seine, au Pont Alexandre III, mais elle ne sera jamais homologuée les pièces d'eau n'ayant pas de fenêtre.
Je vous laisse découvrir...
José
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