Un roman émouvant et touchant, qui ne nous laisse pas indifférents, où l'auteur manie avec dextérité sa plume pour nous enrôler au cœur de différentes intrigues et secrets tout en sachant garder le suspense jusqu'au bout ! Et quelle fin ! Je ne m'y attendais pas.
Un livre fort documenté où l'on va suivre deux destins, deux passions, vous allez vous promener dans un écrin de verdure sur les hauteurs de Corrèze, là où niche le Milan royal et trotter à cheval à travers les sentiers qui vous mèneront jusqu'au superbe haras de Pompadour. Clarence et Philippa, deux personnages fort attachants dont l'enfance a en partie été frustrée par l'absence de mère, se sont raccrochés à des rêves qui se sont transformés en passions, lui pour les oiseaux, les grands rapaces, elle pour les chevaux, les purs sangs.
Nous sommes en 1960, Clarence, jeune ornithologue revient sur les lieux de son enfance là où sa passion est née, son but, sauver le Milan royal en voie de disparition. Très écologiste, sa venue n'est pas trop appréciée, un bras de fer va alors s'engager avec les chasseurs du cru d'une part et les gens du village qui ont connu sa mère biologique dont il ne sait pas grand-chose, mais qui aurait laissé des traces indélébiles dans le village. Il retrouve Philippa qu'il a connue enfant, elle vit avec ses frères et son père, une sommité locale ; sa passion, le monde hippique, son rêve devenir jockey, dur métier, difficile quand on est femme de s'affirmer au sein des plus grands.
Clarence et Philippa se redécouvrent et sympathisent jusqu'au jour où une belle et intrigante jeune femme débarque au village. Elle ensorcelle les hommes, le directeur du haras en premier lui laissant entendre un futur investissement mais également Clarence en lui affirmant connaître sa mère, il tombe lui aussi dans ses griffes. Un piège se referme, appât du gain, trafic animalier, mensonges et jalousies.
Où tout cela va-t-il le mener ?
Corinne Javelaud ne laisse rien au hasard, tant sur les paysages qu'elle décrits à merveille que sur les grands rapaces et le travail d'ornithologue ou sur le milieu équestre et tous les métiers que ça engendre pour arriver à des résultats dignes d'un haras royal. Avec une réflexion toutefois, l'enfance marque-t-elle les individus au point de forger leurs destins ?
Merci Corinne pour ce bon moment passionnant et instructif, qui porte à réfléchir, merci aussi à Calmann-Lévy Territoires et à Doriane en particulier pour son envoi en SP.
José