L'envolée des Chimères - Martine PILATE

Suite au décès accidentel de son mari, Pauline quitte le Chili pour réintégrer le domaine familial au creux du bocage normand de La Brunelière. Sa fille Isabelle, cinq ans, une brunette aux cheveux frisés et à la peau mate, détonne auprès de ces gens rigides dans leur aristocratie et leur bienséance, hormis sa grand-mère qui la reçoit avec force gestes d'affection.

L'enfant va grandir en compagnie de sa cousine, du même âge qu'elle. Deux destins pour une enfance vécue dans un même cadre. Mais la jalousie s'infiltre, conduisant à l'incompréhension. De l'enfance à l'adolescence, aux premières amours, 1' impudeur et la naïveté de leurs jeunes années les conduiront, chacune différemment, sur le chemin de l'irrévérence.

Pour autant, grâce à sa ténacité et à sa force de caractère, Isabelle parviendra à surmonter les embûches et à tracer son chemin de vie.

Très bon roman bien ficelé, fluide, empli de doutes, de non-dits qui font que chacun pense que... et reste sur ses idées mal fondées.

Et si l'on s'était parlé, expliqué ?

La rivalité de deux cousines, la première Isabelle 6 ans qui débarque du Chili avec sa maman Pauline à la suite d'un tragique accident, un séisme, où son père a trouvé la mort. Pauline revient en Normandie, dans le berceau familial d'une vieille aristocratie engluée dans ses codes, ses principes et ses retenues, une famille impassible et figée.

La seconde cousine, Nathalie 6 ans 1/2, élevée dans ce milieu où seule enfant de la maisonnée, elle se croit reine.

L'impression pour la première, Isabelle, de ne pas être admise d'autant plus que après quelques petites années de retour en France, elle perd également sa maman, heureusement que grand-mère est là !

La jalousie de la 2eme qui pense qu'il n'y en a que pour "l'orpheline" se croyant laissée pour compte, va tout faire pour être la meilleure ; les études, la beauté, les conquêtes... Enfance, adolescence, premières amours, elles grandissent chacune avec ce sentiment de rejet de la famille et pourtant... Il leur faut tracer leur route, pour se démarquer jusqu'à aller loin dans l'irrévérence, voire l'irréparable.

Néanmoins, sous cette rigidité familiale, il y a des cœurs qui battent et qui aiment autant l'une que l'autre... mais les cousines ne le ressentent pas. Incompréhension, provocation, manque de dialogues jusqu'où tout cela va les mener ?

Isabelle après tous ses malheurs d'enfance a su se forger une force de caractère, cependant pleine de remords de n'avoir pas su être à l'écoute de Nathalie réussira-t-elle encore à croire à un futur heureux ?

Vraiment fort intéressant, un roman qui nous emmène loin dans la réflexion, un grand merci Martine Pilate pour ce bon moment et merci aux Éditions Christine Bonneton pour leur envoi en SP sur votre demande.

José

Pauline est obligée de quitter le Chili, à la suite d'un séisme son mari est décédé. Installés depuis une dizaine d'années, dans ce pays où Isabelle 6 ans, fruit de leur amour est née, c'est le cœur gros qu'elle prend la décision de rentrer en Normandie dans la demeure familiale. La petite ne comprend pas tout, le voyage en avion est long, pourquoi partent-elles, pourquoi sans papa ? Où vont-elles ? C'est encore loin ?

Pauline rentre au bercail dans cette famille aristocrate pleine de principes, de codes de bienséance et de retenues.

Mais il y a une petite cousine Nathalie de 6 mois son aînée qui y vit avec ses parents, grand-mère et grand-tante. Au début les enfants partagent leurs jeux, leurs rires, l'une est aussi blonde que l'autre est brune. Puis, nouveau drame, Pauline décède et Isabelle se retrouve seule dans cette famille qui l'intimide, qui à part grand-mère, semble ne pas l'aimer. Du moins c'est ce qu'elle pense ; quand à Nathalie, il lui semble que les siens n'ont de regard pour cette "orpheline" et se sent délaissée ; une jalousie s'installe, les années d'enfance, d'adolescence passent, les voilà parachutées dans le monde adulte mais les ressentis de l'une et l'autre n'ont pas changés. Une rivalité s'installe.

Un nouveau drame va encore frapper, si au moins elles avaient pu parler au lieu de camper sur leurs positions !

José

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