Une auteure que je lis enfin !
1ere fois pour moi et pas déçue du tout.
Un très bon roman qui nous tient en haleine jusqu'au bout, basé sur fond de haine et sentiments de vengeance, qui nous transporte en Auvergne, sur le lieu des mines de plomb argentifère qui ont fait les heures de gloire de Pontgibaud.
J'ai savouré faire ce voyage en fin de XIXe siècle, descendre au fin fond de la mine où le travail de l'extraction de la roche, les différentes étapes de tri, de lavage jusqu'au moment suprême de voir cette vive lumière que produit l'argent sous l'oxydation du plomb, tel un éclair, n'auront presque plus de secret pour nous.
J'ai aimé vivre entre cette communauté anglaise qui s'y était installée, pour y apporter savoir-faire et ingénieurs et les habitants du cru, où tous ne vivaient que pour et par la mine.
L'auteure y aborde également le souci écologique en dénonçant les souillures qui retournent à la rivière et les vapeurs néfastes qui s'échappent dans les airs. C'est à travers un beau panel de femmes que nous voyons les conditions de vie de ces dernières, de la plus humble à la plus riche, des femmes qui ont toujours été sous l'emprise des hommes, à savoir obéir aux lois faites et rédigées par des hommes. C'est la mise en place difficile de la République et de notre démocratie, c'est aussi la première fête nationale avec bal, flonflons, feu d'artifice etc.
Mais avant d'y arriver, remontons quelques années en arrière, en 1871 sous la Commune de Paris, en pleines échauffourées sur les barricades, jusqu'à l'arrestation et l'envoi au bagne des "Communards" dont Julien, jeune garçon de 14 ans qui a assisté à l'assassinat de son frère par les Versaillais, pris dans la tourmente et va se retrouver envoyer au bagne en Nouvelle Calédonie pour 8 ans. A l'amnistie, il revient libre mais n'a qu'une idée en tête, vengeance !
Merci Véronique pour ce livre et votre gentille dédicace et merci aux Éditions De Borée en particulier à Virginie.