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Jeanne - La Brodeuse au fil d'or - Gérard GEORGES

Le 28/05/2024

Dans Mes lectures

Gérard Georges raconte un métier, une époque avec une sensibilité rare et un respect infini pour ces brodeuses, à qui l'on doit encore l'habit vert des immortels de l'Académie française.

Un hommage émouvant aux dernières grenadières à travers le destin de l'une d'entre elles.

4ème de couverture

Née en 1927 dans le Forez, Jeanne, fillette intelligente et vive, veut devenir institutrice. Son père est maçon, sa mère, grenadière. Chaque jour, celle-ci brode de délicates passementeries au fil d'or ou d'argent, destinées à confectionner les galons des militaires. En 1939, Jeanne choisit d'aider sa mère, l'une des meilleures brodeuses du canton.

Alors qu'un nouveau curé, résistant, s'installe au village et qu'un séduisant menuisier-charpentier va faire chavirer le cœur de Jeanne, le métier de grenadière vit ses dernières années...

Gérard Georges raconte un métier, une époque avec une sensibilité rare et un respect infini pour ces brodeuses, à qui l'on doit encore l'habit vert des immortels de l'Académie française.

Mon avis

Première fois que je lis Gérard Georges ; agréablement surprise ; une écriture poétique et pleine de tendresse ; émotion qu’il nous insuffle tout au long de ce livre, ouvrage dans lequel il emploie un vocabulaire très riche et diversifié.

Toute la première partie m'a donné l’impression de lire le journal intime d'une petite fille grâce à une multitude de petites anecdotes qui s’enchaînent et décrivent son quotidien.

A travers ce roman, j'ai découvert ce métier de brodeuses, les grenadières dont j'ignorais totalement l'existence. Passionnant ! Un métier ultra précis, dur, fastidieux et pas cher payé ; jamais ne m'était venu à l'idée de me demander comment était fabriqué ces insignes militaires brodés au fil d'or. J'avais déjà lu des livres sur les brodeuses et puis mes arrière-grand-mère et grand-mère étaient brodeuses professionnelles dans le département de Meurthe et Moselle en Lorraine, mais en ce qui les concernait, il s’agissait de la broderie main du XIXe siècle, à l'aide d'écheveaux de coton blanc ou de fil de soie, style broderie richelieu dont j'ai toujours des spécimens chez moi.

L'auteur, dans cet ouvrage, nous relate la vie de Jeanne, grenadière comme sa mère vivant dans un petit village situé dans le département de la Loire plus précisément en Forez. Il nous livre une Jeanne enfant, bonne élève, ses rêves perdus de devenir institutrice, puis le sort qui s'acharne, le métier de grenadière qu'elle a dû exercer par obligation, ses premiers émois, sa rencontre avec un certain Félix, un beau ténébreux menuisier-charpentier de métier. Gérard Georges y aborde aussi des sujets graves, les maladies infantiles pas encore éradiquées, la guerre, le maquis, le gouvernement de Vichy, les collaborateurs, les restrictions, les juifs et l'aide apportée à ces pauvres gens, l'auteur rend également hommage à un certain curé qui a caché pendant toute la période de la guerre un juif et ce au péril de sa vie sans que personne ne se doute de rien.

Ce n'est qu'en arrivant à la toute fin que j'apprends que ce livre émouvant n'est autre que l'histoire des parents et grands-parents de l'auteur ! Et pour cause que j'y ai ressenti tant de tendresse et de sensibilité, de respect et d’amour.

Merci Gérard Georges pour cet ouvrage plein de respect et d'amour. Merci aussi Editions De Borée et à Virginie en particulier pour son envoi en SP.

José

Mon résumé

Tout le début de l'ouvrage, une multitude de petites anecdotes décrivent le quotidien de Jeanne, une enfant insouciante, vive et intelligente, peu de différence d'âge avec sa tante, sa meilleure amie, des parents aimants, des grands-parents aussi, un père maçon, une mère brodeuse, "grenadière" précisément.

Une rentrée des classes, sa toute première, l’angoisse, les années d'école qui la passionnent, le certificat d'études, son rêve de devenir institutrice, mais c'est sans compter sur les aléas de la vie, d'abord la maladie qui emporte sa tante, l'accident de son père et l'obligation de se mettre à broder elle aussi afin que l'argent rentre pour subvenir aux besoins vitaux.

Puis la guerre qui éclate, les années sombres et enfin ses premiers bals, sa rencontre avec un certain Félix, un menuisier-charpentier dont plusieurs chapitres lui sont dédiés...

José

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