Un livre que j'attendais, écrit à partir d'une toute petite anecdote que j'ai, un jour, confiée à Alysa Morgon à propos de mon grand-père. Aussitôt, grâce à son imagination débordante, il ne lui en a fallu pas plus pour que son esprit s'envole et s'enflamme sur un nouveau sujet d'écriture.
Un ouvrage très beau, très tendre, plein de vérité et de paroles sensées. La vie en somme !
Une vie parfois parsemée d'embûches, de malheurs, de tristesses mais bien vite relayée par des dialogues emplis d'humour qui font sourire et même rire.
Et tout cet amour ! D'abord filial de père en fils jusqu'au tout petit dernier, ensuite envers les terres, les bêtes et le respect des biens hérités, envers les amis qui sont aussi attachants les uns que les autres, enfin les engouements pour la mer ou pour l'osier même si quelquefois il a fallu que ça saute une ou deux générations. A croire que chez les Laffont, ces passions sont dans leurs gènes ! Un éternel recommencement en sorte !
Voici l'histoire des hommes de la famille Laffont à Castillon. Ferdinand le vannier d'abord puis Célestin son fils qui tout comme lui hésitera entre les terres et la mer. La prédisposition du premier pour l'osier qui le fera se décider à rester, le goût de l'aventure pour le second, voilà un ouvrage qui nous transporte loin, bien loin, jusqu'en Afrique où le destin va se jouer. Les générations se succèdent à La Tassine, la lignée est assurée, et ce sont les mêmes envoûtements qui reviennent les titiller. Tout comme l'Amiral qui a dû être heureux en observant s'épanouir Célestin, Ferdinand, de là-haut, doit l'être tout autant en portant son regard sur Sélikou et son oseraie replantée.
Comme toujours de la part de l'auteure, cette belle écriture poétique dans toute sa splendeur, qui nous mène et nous transporte comme dans un conte, avec en prime sa touche provençale haute en couleurs dont on ne se rassasie jamais. Même les tous derniers mots de la toute dernière phrase m'ont amenée le sourire aux lèvres. Que de tendresse et d'émotion entre un homme bon et son petit-fils qu'il va devoir élever tout seul. Que d'amour entre eux, mais chut ! A vous de découvrir.
Merci Alysa, même si ce n'est pas l'histoire de mon grand-père, l'anecdote est bien là et tu m'as transportée de la Provence à l'Afrique au rythme des marées, pour revenir à La Tassine, là où tout a commencé. Un grand merci.
José