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Une poupée dans un fauteuil - Gérard GLATT

Le 25/07/2023 0

Dans Mes lectures

La perte d'une mère... Un sujet difficile, que Gérard GLATT traite avec originalité, tendresse, et humour.

4ème de couverture

Un jour de juillet, dans la rue, Valentine perd soudain l'équilibre et dévale un escalier. Gravement blessée, incapable de bouger, elle appelle à l'aide. Mais les gens, ce jour-là, sont pressés... Six mois plus tard, alors qu'elle y aspirait depuis plus de quinze ans déjà, Valentine rend enfin son dernier soupir. Une disparition dont son fils, un auteur à succès du théâtre de boulevard, refuse bientôt la permanence...


A quelques années de là, il exorcise "son mal de mère" dans l'écriture de ce qui pourrait être un drame. Mais on le retrouve, comme acteur, devant un public qu'il ne connaît pas, avec ses incertitudes, ses bonheurs, ses dérisions... Un sujet difficile, que Gérard Glatt traite avec originalité, tendresse, et humour.

Mon avis

Un livre qui m'a laissée pensive, voire interrogative, à me remémorer ma propre expérience lors du décès de ma maman ; la peine, les souvenirs, la douleur de la perte et le vide, le déménagement de l'appartement, un véritable "manque de mère" ! Avec cette hantise de l'après et du questionnement "Ai-je fait assez pour elle ?", "Lui ai-je rendu autant qu'elle m'a donné ?"

Dans cet ouvrage, Gérard Glatt nous en décrit toutes les facettes ; par le bais de son héros, celui d'un auteur à gros succès qui a écrit des pièces de théâtre devenues cultes et qui envisage de coucher sur le papier "son mal de mère " afin d'extérioriser sa douleur, mais pas n'importe comment, des bribes de souvenirs partagées avec elle, les tous derniers moments de la vie de cette dernière après une chute dans des escaliers, clouée dans un fauteuil et l'après ; le Vide, immense... Des moments tellement intimes mis en scène avec nostalgie, humour et tristesse, qu'il lui serait impossible de donner ce rôle à qui que ce soit. Un homme sensible et délicat dont la disparition de cette mère pèse lourd, très lourd ; aussi, après mûre réflexion estime-t-il que nul autre que lui ne pourrait l'interpréter. Il s'imagine donc sur les planches face à un public attentif, avec son décor, son monologue, son interprétation.

Un homme qui se livre sur l'amour incommensurable qu'il a pour sa mère, tantôt petit garçon dans son corps d'homme avec ses tendres souvenirs et tantôt plein de regrets de n'avoir su ou pu tout comprendre de ce à quoi elle aspirait, de ce qu'elle appelait de tous ses vœux et avait à cœur ; "retrouver son mari". Ça il l'a découvert après sa mort, dans le tiroir d'une commode, un carnet dans lequel Valentine s'épanchait.

A-t-il fait assez ? Pas assez ? Toute une ribambelle de questionnements, que Gérard Glatt répertorie à travers son personnage.

Un inventaire, qui, pour être aussi bien relaté me fait penser que par ce subterfuge, l'auteur Gérard Glatt s'exprime en personne sur ce manque, ça sent le vécu en tout cas. Un rôle sur mesure sans doute qui inconsciemment le taraude.

Merci à vous Gérard pour votre envoi et votre dédicace dont je crois avoir bien saisie votre souhait, celui d'être cet acteur.

José

Mon résumé

Valentine est veuve et malgré son énorme chagrin et son envie de retrouver l'être cher depuis des années, rien ne laisse transpirer son souhait ; aimable, affable et bienveillante envers tous, elle cache bien son jeu. Le jour où en sortant avec des amies, elle tombe dans des escaliers, sa vie se détériore. C'est fini, elle ne fera rien pour remonter la pente, même son fils, un auteur célèbre et metteur en scène, ne décèle pas son arrière-pensée.

Il lui rend visite régulièrement, fait tout ce qu'il peut pour lui simplifier la vie, mais... voit-il ce qu'elle lui cache ? De connivence avec la femme de ménage d'abord, puis le personnel de la maison de retraite, elle refuse les soins... Rejoindre son mari est son seul souhait.

Lorsque cette dernière décède, vient alors toute une flopée de souvenirs heureux ou pas, de réflexions, de remords ou de bons moments qui viennent le cueillir au fur et à mesure que l'absence de mère se fait douloureusement sentir. Jusqu'au jour où il trouve le carnet dans lequel sa mère s'épanchait. De là lui vient l'idée d'écrire lui aussi afin d'extérioriser sa douleur.

José

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