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Nos Années Bonheur 1945-1968 - Gilles LAPORTE

Le 01/09/2020 2

Dans Mes lectures

C'est à la lecture d'un véritable carnet de voyage dans nos souvenirs que Gilles Laporte nous invite.

 

4eme de couverture

Au temps du linoléum, celui de la Mobylette bleue, de la 4 CV et de la "Deudeuche", en passant par la DS 21, les jolies colonies de vacances... le lancement du Spoutnik, le Certificat d'Études, les conscrits... Au temps de "L'hymne à l'amour" d'Édith Piaf, de "Quand j'entends siffler le train" de Richard Anthony, de "Viens sur la montagne" de Marie Laforêt et de l'inoubliable "Pour moi la vie va commencer" de Johnny Hallyday...
C'est à la lecture d'un véritable carnet de voyage dans nos souvenirs que Gilles Laporte nous invite.

Né en 1945 à Igney dans les Vosges, l'auteur nous raconte ses Années Bonheur, de sa plus tendre enfance jusqu'à mai 1968. Près de vingt-cinq années au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la liberté retrouvée, un pays à rebâtir, la génération du baby-boom, l'avènement de la société de consommation : le formica, la machine à laver, l'aspirateur, les premières télévisions...

Émaillé de photos anciennes tirées de ses albums de famille, ponctué d'extraits de chansons d'époque, c'est un livre de partage que nous offre Gilles Laporte. Comme un journal de sa vie et de ses Années Bonheur qui deviennent au final nos propres Années Bonheur.

Mon avis

Un ouvrage dans lequel j'ai aimé me plonger. Comment ne pas s'approprier ces années bonheur, tant elles nous font penser à notre enfance 

Vous qui êtes nés entre 1945 et 1968, ce livre vous parlera. Vous autres ; vous les plus âgés ou vous les plus les jeunes ; les premiers se remémoreront leur jeune vie d'adulte, les seconds apprendront ce qu'était notre enfance. 

Alors lisez-le ! Franchement il en vaut la peine.

Une part de mémoire ravivée, une part de bonheur retrouvée ! 

Pourquoi ce recueil m'a tant parlé et pris aux tripes ?

1) Parce que je suis Lorraine et je m'en suis délectée ; Chauvinisme ??? Un peu... lol 

2) Parce que, même si plus jeune que l'auteur, nous sommes quand même de la même génération, quand j'étais enfant il était ado, mais la mémoire est là plus ou moins marquée dans ma petite tête.

Un livre, donc, où l'auteur raconte son enfance en milieu ouvrier, ce qui a ressuscité plein de souvenirs de ma propre enfance. 

Non pas mon résumé mais mes souvenirs évoqués

L'école, les grand-mères, les musiques enfantines, les parents modestes, le catéchisme, la messe obligatoire, le Radio-Circus qui se déplaçait dans les villes avec Roger Lanzac l'animateur, où l'après-midi précédant le spectacle on allait visiter la ménagerie ; et puis, l'entrée en 6ème, la TSF et ses émissions cultes (Zappy Max, Sur le banc, Quitte ou double), les premières vacances (dans le Var, pour moi), l'arrivée de la télévision chez les voisins d'abord (la piste aux étoiles, l'assassinat de JFK) puis le premier tourne-disque portable, les tubes de l'époque au fur et à mesure des années qui passent, les événements marquants comme la visite du général de Gaulle ou l'appel de l'abbé Pierre (enfin de ce que j'en ai appris plus tard car née en 52, j'étais trop petite.)

La mobylette bleue ? Je n'en ai jamais eue mais un vélo mauve du dernier cri à ma communion solennelle, le garage du quartier qui sentait l'huile de moteur, le cambouis comme on disait et la Citroën Traction du voisin dans laquelle j'adorais monter. Et puis ; la "Deudeuche" ! Mon Dieu cette 2CV, première voiture de mon papa, nos premières vacances en prenant la Nationale 7 ! La Vespa aussi que mon oncle conduisait, il était venu nous retrouver dans le Var avec un copain. Puis la DS 19 ! Ah quel bon nous avons fait, passer de la Deudeuche à la DS, on n'était pas peu fier ! Et enfin la DS 21, le 3ème véhicule ! Mais quel souvenir que la DS 21 pour moi ! La première voiture que j'ai conduite avec mon permis rose, tout neuf, en poche. Comme j'étais fière au volant de ce monument. Merci pour tous ces rappels. 

Bien sûr mes jeux et mes premiers émois ne se ressemblent pas, étant une fille ; je n'allais pas à la pêche, je ne tombais pas amoureuse aussi souvent (petit clin un d'œil Mr LAPORTE - lol ) ni ne me passionnais pour les mêmes livres, j'étais plus Comtesse de Ségur avec ses petites filles modèles et Club des cinq ensuite. Il faut dire aussi que les filles n'étaient pas lâchées comme ça dans la nature, enfin me concernant, un père très sévère, les interdictions de sortie étaient de mise, jusqu'à l'âge de 18 ans. 

MAI 1968 ? J'avais 16 ans, je n'étais pas sur les barricades, l'école pour moi continuait, nous ne faisions pas grève, mais je m'en rappelle évidemment. La politique ? Elle a marqué ma vie de militante et ma carrière en quelque sorte. 

Puis l'auteur nous parle de sa vie de jeune homme et du service militaire ; là, j'ai revu mes oncles qui nés en 40, 42 et 44 ont marqué mon enfance et me suis vue petite fille qui les admirait dans leur bel uniforme, entendu ma grand-mère qui s'inquiétait à chaque appel et encore plus pour le fils parti faire la guerre d'Algérie en même temps que son jeune gendre, tout jeunes mariés l'un et l'autre, laissant femme et enfants.

Mon Dieu que de souvenirs ravivés dans cet ouvrage, ma vie de petite fille a défilé.

Que du bonheur en somme ! 

Rien que pour toutes ces émotions je vous dis un grand merci Mr Laporte.

José

 

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Commentaires

  • Gilles Laporte

    1 Gilles Laporte Le 02/09/2020

    Merci chère Marie-Jo. Très, très, très touché ! A bientôt pour... le prochain, peut-être ! Amitié et mille et une bises. Gilles
    jos-lire

    jos-lire Le 07/11/2020

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