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Médecin de Campagne en Bourbonnais - Pierre J. VILLARD

Le 30/12/2023 0

Dans Mes lectures

Ce roman, autour d’un témoignage, relate le parcours professionnel d’un médecin entre 1961 et 1992, dans l’Allier, à Saint-Léon.

4ème de couverture

De nos jours, l’appellation « Médecin de campagne » paraît désuète, dénuée de sens.
Le docteur de la famille en milieu rural se fait rare, les habitants déménagent, travaillent à la ville.
Ce roman, autour d’un témoignage, relate le parcours professionnel d’un médecin entre 1961 et 1992, dans l’Allier, à Saint-Léon.
Le « Docteur », sa compétence pratique, entre solitude et responsabilité, son attachement indéfectible à la terre et à « ses » patients, voilà le propos de ce livre.

Mon avis

Mais que de souvenirs d'enfance qui remontent à la surface lorsque le médecin de famille venait à la maison pour nous soigner, pour une simple engine, un rhume, une rougeole ou une varicelle, maman le guettait derrière la fenêtre inquiète pour nous dont la fièvre ne baissait pas !

Eh oui ! Le médecin à l'époque se déplaçait !
Chose de plus en plus rare de nos jours. 40° de fièvre on vous demande de venir au cabinet ; quand vous vivez seule, soit, vous trouvez un voisin, soit vous prenez du Paracétamol pour faire baisser et prenez votre voiture ! Une chute, on vous répond SAMU ou service des Urgences... Si on s'assomme et qu'on vit seule....et bien, on attend que l'on nous trouve sans doute ? C'est ce que je me pose souvent comme question !

Ce livre m'évoque "Le Docteur de famille" comme on disait, que l'on attendait quelquefois longtemps. Nous habitions une petite ville mais il avait une clientèle fort éloignée dans les villages environnants, il traversait par n'importe quels temps les petites routes ou chemins pour se rendre de hameaux en fermes éloignées et ce, à n'importe quelle heure pour soigner, voire secourir les gens à la suite de graves accidents. Les rafistolages, les réductions de fractures, les points de sutures sur la table de cuisine, les accouchements ou les accompagnements de fin vie...
Voilà ce qu'était le "Médecin", devenu l'ami, presque un membre de la famille.
Cet ouvrage relate toute cette vie de médecin de campagne ! Que ce soit en Bourbonnais ou en Meurthe et Moselle, Meuse
ou ailleurs, ils étaient comme ça nos médecins.

Ce livre m'a vraiment bouleversée, beaucoup de tendresse ressentie pour ce partage entre un petit bonhomme et son arrière-grand-père.
Respect devant ce médecin qui a couché sur papier certains de ses souvenirs mémorables, visites, anecdotes parfois cocasses !
En partant de son journal, son fils écrivain a décidé de lui rendre hommage. Quelle merveilleuse idée a-t-il eue de mêler les souvenirs anciens de l'un et les questionnements et réflexions naïves mais pertinentes de l'autre à quatre générations d'intervalles, dans ce monde actuel où tout va si vite ! Un fossé entre les deux.

En effet Grand-JP raconte à son arrière-petit-fils, Petit-Louis, son métier qui était une vocation, un sacerdoce même au détriment de sa propre vie et de sa famille. Il fallait établir une relation de confiance entre le patient et le médecin qui se devait d'être disponible et savoir prendre ses responsabilités.

Un bel hommage à tous ces médecins d'antan ! Respect à eux et merci Pierre J. Villard de m'avoir envoyé votre bel ouvrage.

Respect et bonjour à votre papa !

José

Mon résumé

Assis dans son fauteuil derrière la fenêtre, les mains sur le pommeau de sa canne, ce vieil homme plonge son regard sur la nature et se remémore son passé.
Soudain son regard s'illumine, quand des petits pas de furet se font entendre et que la frimousse de son arrière-petit-fils apparaît lorsque tout le monde est parti. Ça y est, c'est leur moment, à eux deux ! Enfin !
Alors une petite voix dit : "Grand-JP raconte quand tu étais médecin de campagne, c'était comment ?" Et Grand-JP de partager ses souvenirs avec son arrière-petit fils. Un tout petit qui ne comprend pas tout mais pose néanmoins des questions pleines de bon sens ! S'étonne de tout et se demande même parfois comment faisait-on sans portable ?
Pourquoi quand Petit-Louis joue sur des jeux téléchargés sur son mobile et fait des bagarres à tuer des gens ou leur couper des bras ou des jambes le sermonnerait-on, alors que son Grand-JP vient de lui avouer qu'il a coupé des jambes pour de vrai, avec du vrai sang... ?

Une coupure, une fracture, pas d'ambulance, pas de service d'urgences ou à des kms de là, le docteur venait, agissait, l'hospitalisation était le dernier recours. Petit-Louis en reste bouche bée...

José

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