La Vengeance du petit bagnard - Florence ROCHE

Marius l’a reconnue aussitôt qu’il a posé le regard sur elle et humé son parfum : la tortionnaire de son enfance. Quatre années durant, alors qu’il était un très jeune détenu au bagne pour enfants que le Second Empire a créé sur l’île du Levant, il a subi des sévices sous le regard d’un mystérieux voyeur, et il en a gardé des cicatrices indélébiles, tant physiques que morales. Il a juré de découvrir l’identité du monstre. L’orphelin a grandi ; il est à présent l’homme de confiance des puissantes filatures Redon, en Normandie, où l’ont mené ses premières investigations.
Un jour, le monstre est là, devant lui. L’heure de la vengeance a sonné.
Mais ils sont nombreux autour de lui à avoir des raisons de vouloir la mort de cet abominable personnage.
Dans un suspense haletant, La Vengeance du petit bagnard mêle tragédie familiale, histoire d’amour et enquête policière à énigme.

Un roman que j'ai dévoré, emportée par l'incroyable parcours d'un petit garçon de 10 ans, Marius, incarcéré pour 4 ans au bagne pour enfants sur l'île du Levant.

Sa faute ? Avoir volé pour subsister et nourrir sa mère mourante. 

Par ce magnifique roman, l'auteure nous relate une page d’Histoire sur ce qu'étaient "les bagnes pour enfants" créés sous le second Empire. Il était monnaie courante à cette époque d'y envoyer des gamins issus de familles pauvres qui n'avaient d'autres moyens pour survivre que de voler ; l'aide sociale n'existait pas ! Pour de petits larcins, les sentences étaient disproportionnées et surtout une main d'œuvre gratuite était toute trouvée.  

L'accent est tout d'abord mis sur les conditions déplorables de détention, travaux forcés, malbouffe et surtout atroces sévices perpétrés envers certains gamins. A travers ce récit, maltraitance et abus sexuels commis par un gardien pervers sous le regard complice et perçant d'un mystérieux voyeur qui semble s'en délecter. 

A la fin de sa peine, Marius a 14 ans, il marqué autant physiquement que moralement, aussi fait-il le serment auprès de ses petits voisins de chambrée qui subissent le même sort, de se venger, de les venger. 

Dans un second temps nous retrouvons Marius adulte. Il a fait des études grâce à son ancien instituteur qui l'a adopté. Il a toujours son serment en tête, la seule piste où l'ont mené ses investigations, les filatures Redon en Normandie, il s'y dirige pour s'y faire embaucher. En effet, le directeur du bagne n'était-il pas le gendre du patriarche Redon ? 

Pas de temps morts, une histoire touchante, triste, émouvante, prenante, voire révoltante que l'auteure nous conte dans un contexte historique et géographique entre Côte d'Azur et Normandie.

Puis un jour Marius est pétrifié, il reconnaît le froissement d'étoffe, l'odeur et surtout ce regard perçant qu'il n'a jamais oublié, le Monstre est là, face à lui. L'heure de la vengeance a sonné !

Lorsque le cadavre de cet ignoble individu est retrouvé, l'inspecteur de police chargé de l'enquête à fort à faire, il semblerait que nombreux soient ceux qui avaient des raisons de supprimer ce tortionnaire. 

Tragédie, traumatismes, amitié, amours, secrets de famille, vengeance, chantage, meurtre, enquête de police, nous voilà pris par cette intrigue bien ficelée.

J'ai adoré cet ouvrage. 

Un roman que l'on n'arrive pas à lâcher, un livre qui nous bouleverse du début à la fin, merci Florence et merci aux Editions Presses de la Cité-Terres de France à Marie-Jeanne en particulier pour son envoi en SP.

José

Marius 10 ans, un petit bonhomme dont sa toute jeune vie n'a pas toujours été facile, bascule lorsque sa mère tombe malade. Elle, prostituée, lui a donné tout l'amour qu'elle pouvait, mais clouée au lit, mourante, il est obligé de subvenir aux besoins du foyer, aussi vole-t-il de-ci, de-là des aliments ou de l'argent jusqu'au jour où il se fait prendre, il est envoyé au bagne pour enfants, pour 4 ans, sur l'Ile du Levant. C'est alors que commence son calvaire, travail forcé, malbouffe et torture. Certains soirs, un des gardiens va le fouetter jusqu'au sang et lui faire subir les pires atrocités, le tout sous l'œil complice d'un mystérieux voyeur. Ses deux camarades de chambrée vont subir le même sort, broyés physiquement et psychologiquement tous trois vont garder des traces indélébiles de ces mauvais traitements, Marius qui sort le premier jure de les venger, jamais l'odeur, ni le regard de son tortionnaire ne le quittera. 

Devenu adulte, adopté à sa sortie du bagne par son instituteur qui en avait fait le serment à sa mère mourante, Marius est devenu un homme respectable, il a fait de belles études, néanmoins, il n'a pas abandonné sa promesse et après maintes recherches, se fait embaucher en Normandie dans les grandes filatures Redon là où le mènent les rares éléments de son enquête. Compétent et apprécié par les membres de la famille, il en devient un des actionnaires.

Mais un jour l'odeur, le froissement d'étoffe et ce regard...Le monstre est là devant lui. 

Ils se reconnaissent l'un et l'autre, commence alors un chantage qui risque de lui faire perdre tout ce qu'il a acquis, l'heure a sonné de tenir sa promesse, il doit se venger.

Mais lorsque le cadavre de cette ignoble personne est découvert ; l'enquête policière patine, qui a tué ? 

José

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