Créer un site internet

60845470 11537882

La Figuière en héritage - Françoise BOURDON

Le 11/06/2020 0

Dans Mes lectures

« Eugène Gauthier avait l'habitude de se rendre chaque année sur le marché aux grains de Besançon...

4ème de couverture

« Eugène Gauthier avait l'habitude de se rendre chaque année sur le marché aux grains de Besançon, où il traitait directement avec les fournisseurs. Les balles d'absinthe étaient ensuite chargées sur des péniches et voyageaient par le canal du Rhin au Rhône. "Et après ?" avait questionné Mélanie, impatiente de savoir. Eugène lui avait adressé un sourire complice. "Après, ma belle, vous découvrirez sur place la suite des opérations. A la distillerie."
Elle avait reçu sa dernière phrase comme une promesse. »
Belle propriété nichée au pied du Ventoux, la Figuière a tout de suite conquis le cour de Mélanie. Elle qui revient de loin - une enfance douloureuse entre brimades et solitude de l'Assistance publique, puis chez des agriculteurs ardéchois - et qui n'en oublie rien pressent que son avenir se joue ici, dans ce havre de paix. Pour cela, la jeune cartonnière de Valréas accepte d'épouser, malgré leurs différences de fortune et d'éducation, Alexis, fils d'un garancier du Vaucluse, reconverti dans la distillerie d'absinthe. La « fée verte » est alors la boisson nationale. Mélanie s'épanouit dans son nouveau métier et investit toute son énergie dans la fabrique Gauthier auprès des ouvriers jusqu'en 1915, date à laquelle l'absinthe est définitivement interdite. L'ancienne distillerie deviendra alors un lieu d'hébergement pour enfants abandonnés.

 

Mon avis

Quel passionnant roman, une source de renseignements, comme à chaque fois avec cette auteure !
Dans cet ouvrage, elle nous relate tout sur la fabrication de l'absinthe ; l'histoire de ce breuvage en sa pleine heure de gloire, cette fameuse "Fée verte" prisée par tant d'artistes, tels que Toulouse Lautrec, les peintres et poètes de l'époque mais pas que, puisque cette boisson va se populariser.

D'autre part, Françoise BOURDON nous invite à découvrir "Le Félibrige" créé par sept jeunes poètes provençaux : Frédéric Mistral, Joseph Roumanille, Théodore Aubanel, Jean Brunet, Paul Giéra, Anselme Mathieu et Alphonse Tavan.(Association qui œuvre dans le but de sauvegarder et de promouvoir la langue, la culture et de tout ce qui constitue l'identité des pays de langue d'oc) et ses Félibres (les poètes provençaux). 

 

 

 

 

Mon résumé

Nous plongeons en pleine Provence où l'auteure fait vivre ses personnages de fiction au milieu d'une abondance de faits réels, d'une façon tellement naturelle que tout s'imbrique à merveille.


Il est de ces histoires qui sont passionnantes, tellement bien amenées, qu'on pourrait finir par les croire vraies !

En l'occurrence ici, celle d'une enfant, Mélanie, déposée un jour de 1858 dans le tour d'abandon d'un hospice, guichet tournant destinée à recueillir les bébés abandonnés. Placée dans une première famille d'accueil, cette petite fille maltraitée vit avec la peur au ventre jusqu'au jour où, enfin, elle va être accueillie dans une seconde famille qui a perdue une enfant en bas âge. Tout de suite elle va être considérée comme la fille de maison, elle y apprendra le dur travail de cartonnière jusqu'à sa rencontre avec le fils de "La Figuière". Nous pénétrons avec facilité dans ce grand domaine provençal, propriété sise non loin d'Avignon, ces célèbres demeures provençales telles qu'on a pu en rencontrer à travers différents ouvrages d'autres auteurs. Domaines, mas, fabriques, usines appartenant à ces vieilles familles qui perpétuent le patrimoine créé par l'ancêtre et qui mettent tout en œuvre pour le sauvegarder. Que va devenir ce domaine ???


Je vous incite à le lire. Franchement une œuvre très enrichissante.

José

En savoir plus sur l'auteure 

 
 
 
 

Ajouter un commentaire

Anti-spam
 
×